La feuille de route du nouveau DG du pôle agricole d’Euralis

Depuis 25 ans au sein de groupe Euralis, dont 20 au pôle agroalimentaire, Laurent Dubain, 49 ans, remplace, depuis le mois d’août, Jean-Yves Marrec à la direction générale du pôle agricole qui pèse 500 M€ de CA. Un département, dont il a été directeur des opérations il y a quatre ans, puis directeur du secteur nord Aquitaine, puis DGA. Il est aujourd’hui « missionné pour accélérer la transformation du pôle et appliquer le programme « Plus vite, plus fort » du groupe ».

De nouvelles filières

Il commencera, vendredi 2 octobre, par un « road show » d’une semaine, parfois en mode digital, pour présenter aux mille collaborateurs d’Euralis les quatre axes stratégiques du programme. En premier lieu, le groupe souhaite accélérer la construction de filières contractualisées sur les grandes cultures. Il compte aussi se développer sur des filières du Sud-Ouest où il n’est pas encore présent, comme le kiwi, le soja ou les bovins sous label « bien-être animal ».

Des offres de conseil

« Nous allons aussi porter des projets à deux ou trois ans sur des filières innovantes comme les nouvelles énergies et les bioplastiques, en nouant des partenariats, comme nous l’avions fait pour le bioéthanol dans le cadre d’Océol », explique le DG.

Deuxième axe du programme, Euralis ayant fait le choix du conseil, l’accompagnement des 14 000 agriculteurs adhérents et clients s’organise. Dès 2021, ceux-ci devront adhérer à l’offre de conseil stratégique, obligatoire pour obtenir le Certiphyto. Ils auront aussi accès à une offre spécifique, facultative, pour un accompagnement annuel sur des itinéraires techniques.

Des activités rentables

Dès 2022, Euralis travaillera sur des offres « énergie », incluant méthanisation et photovoltaïque, et sur les questions de main-d’œuvre. En 2023, des aides à la transmission seront proposées, ainsi que des agrofinancements pour mettre en place des techniques alternatives, visant à diminuer les intrants.

L’axe trois porte sur la réadaptation du modèle économique, afin que toutes les activités soient rentables. « Sur les activités dont la taille est suffisante pour travailler seul, comme les circuits courts, le conseil, les filières, l’énergie, nous allons nous focaliser sur l’innovation et le travail de nos collaborateurs, poursuit Laurent Dubain. Sur celles où nous n’atteignons pas la taille critique, comme la collecte et le stockage, nous cherchons des partenaires. »

Un programme de formation

Enfin, l’axe quatre repose sur la formation des équipes, notamment la centaine de salariés du « front office », en relation quotidienne avec les agriculteurs. Un vaste programme de deux ans a été mis au point avec Arvalis et l’École d’ingénieurs de Purpan, à Toulouse, pour les former au conseil, et spécialement à la structuration d’un diagnostic et d’un bilan.